Famiglia Catania: Interview de Matteo Catania au premier jour de la vendange chez Gulfi

Famiglia Catania: Interview de Matteo Catania au premier jour de la vendange chez Gulfi

Famiglia Catania Gulfi

En Sicile, la vendange 2013 vient de démarrer. Contrairement à d’autres parties de l’Europe, la maturité semble être ponctuelle et la qualité des raisins parait excellente. Au premier jour de vendange de la Famiglia Catania, nous avons interviewé Matteo Catania sur le début de la vendange 2013 chez Gulfi.

Matteo, comment se profile cette vendange 2013 chez Gulfi?

Matteo Catania: « Nous sommes trés heureux pour l’instant, la vendange a démarré ce lundi 12 Aout. En réalité, les conditions météo sont parfaites pour la maturité des raisins. Il fait chaud durant la journée puis assez frais dans la nuit, les raisins sont beaux et les premiers jus goutés avec mon frère Davide sont excellents. On commence juste, il faut encore attendre les crus de Pachino et les raisins de l’Etna. Mais le travail que nous faisons tout au long de l’année dans le vignoble semble payer une fois de plus ! »

Pourquoi la Famiglia Catania a été sensibilisée très tôt au bio?

MC: « Nous n’avons pas été pionnier dans le bio en Italie par simple raison marketing. En réalité, chez nous, le bio existait bien avant que les labels arrivent…Bien avant ces labels, nous parlions de « naturalita » à ceux qui découvraient nos vins. A cette époque, alors que l’on nous disait qu’il fallait arrêter l’Albarello au profit de méthodes plus internationales, nous disions que l’environnement le plus naturel pour la vigne se bâtissait autour de l’albarello. On expliquait à ceux qui nous prenaient pour des fous que l’Albarello était le moyen le plus efficace pour protéger les raisins du soleil, des maladies et pour créer un écosystème parfait. La vie idéale pour les insectes, par exemple, c’est de tourner autour de chaque pied: l’albarello le permet. »

Le bio est aujourd’hui une priorité pour vous?

MC: « Le bio n’est pas plus une priorité aujourd’hui qu’hier. Recréer un environnement le plus naturel possible a toujours été notre objectif. On parlait de « naturalita » lorsque l’on nous disait qu’il fallait arrêter les cépages autochtones au profit de cépages internationaux. Pourquoi? Parce que nous sommes convaincus que les cépages autochtones sont parfaitement adaptés à l’environnement naturel de notre lieu, ici en Sicile. Plus résistantes
naturellement, nos sélections massales de cépages autochtones prouvent encore une fois qu’avant de parler de bio, il faut parler de culture, d’histoire et d’écosystème. Faire du bio avec de la Syrah ou du Cabernet Sauvignon n’a jamais intéressé notre famille. »

Le concept de « Naturalita » est donc plus fort que tout le reste?

MC: « C’est une façon de vivre et une façon de penser. C’est peut-être plus facile pour nous de penser « Naturalita » car nous sommes en Sicile, une région bénie des dieux. Mais je peux vous assurer que rien n’est facile, même dans une région bénie des dieux. Même avec les très fortes chaleurs que nous connaissons en Sicile, le domaine Gulfi a toujours refusé l’irrigation, autre forme de « Naturalita ». On parlait aussi de « naturalita » lorsque l’on nous disait qu’il fallait utiliser des machines pour faire le travail de l’homme. Tasser les terrains, polluer notre environnement, nous avons toujours été contre. C’est l’homme qui fait le meilleur travail dans le plus grand respect de la nature. On ne doit rien laisser au hasard si l’on veut obtenir la qualité la plus exceptionnelle au moment des vendanges. »

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